From Films

En lutte ! Histoires d’émancipation

 

Evènement 2016, un nouveau parcours permanent ouvre ses portes : “En lutte, Histoires d’émancipation” sera accessible dès le 22 février (et pour les plus impatients, week-end portes ouvertes les 20 et 21 février). Une exposition qui retrace les mobilisations d’hommes et de femmes, du 19e siècle à nos jours, pour l’obtention de droits sociaux et politiques. Comment sont nés les congés payés? Depuis quand les femmes peuvent-elles voter? La sécurité sociale, c’est quoi? Alors que certains acquis sociaux sont mis sur la sellette, on peut se demander si leur préservation ne passe pas avant tout par la connaissance de leurs origines… Le parcours place volontairement le visiteur dans un rôle actif et l’invite à s’interroger, à travers son émancipation personnelle, sur l’émancipation collective. A nouveau un terme passionnant, désignant l’action de s’affranchir d’une autorité, de servitudes ou de préjugés.

enluttesmallÀ l’initiative du Centre d’Action Laïque de la Province de Liège, cette exposition plonge le visiteur au coeur des combats pour l’égalité. Elle revient sur la mémoire des luttes ouvrières et rappelle que la solidarité sociale dont nous bénéficions aujourd’hui est un héritage précieux pour lequel se sont battus des générations de travailleurs. Elle montre que les actions collectives peuvent déboucher sur des avancées sociales pour tous.

Leïla Films a produit l’ensemble des films du parcours muésographique, sous la supervision artistique d’Inès Rabadan et Lionel Lesire. Guidé par l’image, le son, la lumière et la voix de l’acteur français Philippe Torreton, le visiteur voyage dans le temps. Depuis la naissance de la Belgique en 1830 jusqu’à aujourd’hui…

Exposition à La Cité Miroir : Place Xavier Neujean 22 – 4000 Liège
Informations et réservations : www.citemiroir.be

Le plaisir du désordre

Yves Hunstad et Eve Bonfanti sont deux comédiens belges qui ont décidé, il y a 20 ans, d’unir leurs talents pour écrire leurs propres spectacles. Au sein de leur troupe « La fabrique Imaginaire », ils ont jusqu’ici produit quatre pièces qui sont autant de morceaux de théâtre fascinants d’intelligence, de drôlerie, de poésie. Ils proposent des histoires insensées et grandioses tout en interrogeant la place du public, son rapport à l’imaginaire, et la fonction de subversion douce du théâtre. Leur esprit burlesque déstabilise à tout instant le spectateur et l’emmène, à son grand étonnement, là où il n’aurait jamais imaginé aller. Après chaque représentation, je me suis demandé comment ils pouvaient écrire, à deux, des textes aussi millimétrés et pourtant si fragiles d’apparence, comme suspendus à un fil.

Un spectacle, comment ça s’écrit ?

Le film se propose de suivre pas à pas, pendant deux ans, l’écriture de leur prochain spectacle, dont pour l’instant ils ne savent rien ou si peu. C’est à dire de tenter d’explorer le mystère de cette lente élaboration d’une pièce à venir. Comment on passe du désordre de la pensée et des sens à l’éblouissement du théâtre…

Les films sur le théâtre sont nombreux, en quoi celui-ci est-il original ?

On a souvent filmé des mises en scènes, il s’agit ici de rendre compte de l’acte d’écriture lui-même. « Le plaisir du désordre » ne sera pas un film sur le théâtre mais bien le récit de ce par où et par quoi il faut passer pour arriver à écrire. Lorsque l’auteur est seul devant sa page blanche, on n’a aucun moyen d’approcher ce processus, si ce n’est par l’accès aux brouillons, aux remords, aux strates successives de l’écriture. Ici, il s’agit d’un dialogue: le processus va se dire, inévitablement. Les interrogations et les doutes seront formulés, on entendra Eve et Yves réfléchir, si je puis dire, parce que ce travail d’élaboration se fera dans un échange constant entre deux personnalités étonnantes, aussi fantasques qu’obstinées. On assistera à l’élaboration, forcément chaotique, d’un texte qu’on verra confronté à des publics, à sa propre logique narrative et finalement à notre regard de spectateur de cinéma. La difficulté sera de produire moi-même un récit qui se tienne, qui n’en reste pas à la captation de moments fugitifs et intenses, mais qui restitue la profondeur d’une démarche, dans sa dramaturgie, ses rebondissements et ses sursauts. Bref, de raconter à mon tour une histoire, qui se frotte à celle de la pièce sans s’y dissoudre.

Naturellement, le film proposera, en creux, un portrait singulier des deux protagonistes, acteurs du film en même temps qu’acteurs de la pièce en devenir, spectateurs l’un de l’autre, contraints à l’indulgence autant qu’à une exigence sans faille. Dans leurs mots, dans leurs gestes, dans leurs connivences anciennes ou leurs agacements, dans leurs rapports de force ou de tendresse, dans leurs silences, dans leur écoute ou dans les phrases inachevées, chacun lira peut-être l’écho d’une sensibilité particulière, la preuve évidente d’un trait de caractère, la complexité de deux âmes qui se cherchent, au théâtre comme dans la vie.

L’affection pour les personnages, une caractéristique du cinéma de Christian Rouaud ?

Christian Rouaud : C’est vrai que je ne sais filmer que des gens que j’aime, et vous aurez compris en ce qui concerne Yves Hunstad et Eve Bonfanti l’admiration se mêle à la tendresse, pour eux et pour leur démarche artistique. Ils sont de ceux, qui, sans avoir l’air d’y toucher, et toujours en souriant, nous font regarder le monde différemment, en soulevant simplement un petit coin de rideau rouge.

Ce projet est très différent des « Lip » ou de « Tous au larzac »

Ces films étaient des récits fondés sur la parole des protagonistes. Lorsque je commençais le tournage, je connaissais bien l’histoire de leurs luttes et je maîtrisais la conduite du récit parce que la dramaturgie était, d’une certaine façon, écrite à l’avance. Rien de tel pour « Le plaisir du désordre ». Je sais le travail exigeant et lumineux d’Eve et Yves, je suis certain de leur force poétique et de leur capacité à écrire des spectacles magnifiques, mais je m’engage avec eux sur un terrain inconnu. Je ne sais pas quelle pièce ils vont écrire, ni quel chemin ils vont emprunter. Je vais m’immiscer avec mon équipe dans le quotidien de leur création à deux mains, à deux esprits, à deux regards, à deux voix, renouant ainsi avec le cinéma direct tel que j’ai pu le pratiquer dans « Bagad », « La bonne longueur pour les jambes », ou plus récemment « Avec Dédé ».

Filmographie sélective de Christian Rouaud

CINEMA : 2012 Avec Dédé / 2011 Tous au Larzac / 2007 Les Lip, l’imagination au pouvoir / 1996 Le sujet
TÉLÉVISION : 2009 Edwige et Benoît / 2006 L’eau, la terre et la paysan / 2005 L’homme dévisagé / 2004 Dans la Maison radieuse / 2003 Bretana / 2002 La bonne longueur pour les jambes / 2002 Histoire de Paysans / 2002 Paysan et Rebelle, un portrait de Bernard Lambert / 1999 Les sonneurs de la Royale / 1994 Bagad / 1992 Retour au Quartier Nord / 1991 Allez les petits.

Liste technique

Scénario et réalisation : Christian Rouaud
Image : Léo Lefèvre, Alexis Kavyrchine
Son : Martin Sadoux
Montage : Fabrice Rouaud
Producteur : Florent Verdet – Entre2prises (France)
Coproducteurs : Gabriel Vanderpas et Anton Iffland Stettner – Stenola Productions (Belgique)
En coproduction avec Leïla Films, RTBF (Télévision belge), Label Vidéo et Dum Dum Films
Avec le soutien du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la Région Auvergne, du Département du Val de Marne, de la Région Aquitaine, du CNC et de la Procirep.

Plus jamais ça ! Parcours dans les camps nazis pour résister aujourd’hui

En 2014, Leïla Films produit l’ensemble des films et créations sonores destinés à l’exposition permanente « Plus jamais ça ! Parcours dans les camps nazis pour résister aujourd’hui ». Ce parcours muséographique – dont la partie audiovisuelle occupe une large place – a été initié par les Territoires de la Mémoire ASBL. Il aborde la question de la résistance pendant la seconde guerre mondiale. L’acteur français Pierre Arditi a accepté de prêter sa voix au projet. L’inauguration du musée a eu lieu le 21 mars 2014 à la Cité Miroir (Liège).

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Les combattants du poil sacré

Découvrez un combat mystérieux qui se perpétue depuis le Moyen Âge. Plongez au coeur de Mons, ville du royaume de Belgique, où les autochtones se transforment chaque année en une foule sauvage et exubérante. Devenus les combattants, ils sont prêts à tout pour arracher les poils de la queue d’un dragon qui, selon la légende, porteraient bonheur.

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